L’élevage de ruminants et la prédation

L’élevage de ruminants et la prédation

Le système d’élevage français de ruminants s’inscrit dans un objectif de production durable et responsable, et il participe à notre souveraineté alimentaire. Principalement herbager et à taille humaine, il est autonome et respectueux du bien-être animal. Il entretient un lien fort avec les territoires, il façonne les paysages, participe au maintien de la fertilité des sols, contribue à stocker du carbone et à préserver la biodiversité en valorisant et en entretenant les ressources naturelles.
L’élevage de ruminants rend ainsi de nombreux services, souvent méconnus, que la CNE et les filières, avec l’appui de l’Institut de l’élevage, souhaitent valoriser et faire savoir.
Grâce à la synthèse de connaissances scientifiques et techniques, 22 fiches thématiques ont été produites afin d’établir une description objective, chiffrée et argumentée de la réalité des pratiques et des services rendus, ainsi que des solutions mises en œuvre et portées par la profession et les filières pour progresser.

Retrouvez ci-après la fiche : élevage de ruminants et la prédation

« Comment les éleveurs font face à la contrainte de la prédation et comment sensibiliser la société aux exigences relatives à la mise en œuvre des mesures de protection des troupeaux par les éleveurs ? »

  1. La mise en place de moyens de protection engendre d’importants surcoûts pour l’éleveur malgré les aides spécifiques selon les espèces, augmente le temps de travail, impacte la conduite d’élevage et peut dégrader les performances techniques de la ferme et la valorisation de la ressource en herbe.
  2. La charge mentale et physique engendrée par la présence de prédateurs affecte le bien-être de l’éleveur et du berger et peut avoir de sérieuses conséquences psychologiques ainsi que sur leur vie de famille qui s’en trouve fortement dégradée.
  3. L’entretien et le dynamisme des territoires reculés s’explique en grande partie par le maintien des activités d’élevage de ruminants dans ces zones (activités économiques, maintien des milieux ouverts, services écosystémiques, attractivité, etc.). Pour une coexistence entre tous les usagers du territoire, une sensibilisation et une adaptation des autres usagers (voisinage, touristes, sportifs, chasseurs, etc.) aux mesures de protection mises en place par les éleveurs est indispensable.