Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, la région pastorale de France

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est la quatrième région ovine de France en nombre de brebis. Elle compte près de 545 000 brebis reproductrices et plus de 1 500 éleveurs professionnels.

L’élevage pastoral de mouton et la transhumance sont des pratiques traditionnelles de plus de 6000 ans, qui ont su se moderniser et s’adapter. Ces pratiques sont étroitement associées à l’élevage dans les zones méditerranéennes et de montagnes sèches du sud-est de la France.

L’élevage ovin en Provence-Alpes-Côte d’Azur est la base de toute une économie agricole et agroalimentaire. On estime que le secteur emploie au minimum 8 000 personnes. Sisteron, au cœur de la Région, est forte d’un important pôle agroalimentaire autour de la viande ovine avec un abattoir de premier rang national, des entreprises de commercialisation et de transformation de viande ovine, de traitement des peaux, etc.

L’agneau de Sisteron IGP et Label rouge est le fleuron de la production de la Région. Reconnu depuis longtemps et sur les plus grandes tables, l’agneau de Sisteron est un des produits emblématiques de l’élevage de la Région Provence-Alpes-Côte d’ Azur.

Dans cette région, l’élevage pastoral joue également un rôle important et reconnu dans la préservation de l’environnement. Les espaces naturels pâturés couvrent en effet 750 000 hectares : ils concernent deux communes sur trois et un quart du territoire régional. Ils offrent une très grande diversité de milieux et accueillent une biodiversité exceptionnelle.

Le loup : le fléau !

Région de retour du loup en 1992, l’élevage de la Région PACA est chaque année durement touché par le prédateur. 80% des pertes ont lieu chaque année dans la région. En 2018, il a été constaté 2349 attaques et plus de 7980 brebis ont été indemnisées.

Ce sont les Alpes du sud (Alpes Maritimes et Alpes de Haute-Provence) qui payent le plus fort tribut depuis plus de 20 ans. Ces 3 dernières années, ces deux départements ont subi plus de 4 370 attaques.

Les éleveurs ont massivement remis en question leurs pratiques pastorales, mettant en place des moyens de protection, mais le problème est de plus en plus important et constitue une vraie menace pour la pérennité de l’élevage dans la région, et pour l’économie et les écosystèmes qui y sont liés.