La population lupine était bien sous-estimée : l’OFB annonce plus de 900 loups sur le territoire français !

La population lupine était bien sous-estimée : l’OFB annonce plus de 900 loups sur le territoire français, une explosion démographique aux déflagrations dévorantes pour les éleveurs de brebis

Depuis janvier 2022, les indices de suivi de la population de loups fournis par les éleveurs et les chasseurs dans le respect des critères formulés par le réseau loup-lynx sont pris en compte pour une meilleure estimation de leur nombre et un comptage plus fin.
De ce fait, un nouveau record vient d’être atteint : 921 loups colonisent aujourd’hui le territoire selon l’Office Français de la Biodiversité (OFB), soit plus de 47% qu’en 2021 (624 loups annoncés en 2021)… alors que la population lupine avait été estimée à 500 individus à l’horizon 2023 ! Les organismes agricoles dont la FNO étaient dans leur bon droit, à l’automne 2021, de demander une nouveau comptage au regard de la sous-sous-estimation de la population depuis plusieurs années.

Tous les freins aux tirs de défense de loups doivent être impérativement levés…
Alors que le nouveau Plan Loup est en cours d’élaboration, l’explosion démographique de la population de loups pose davantage la question des moyens d’intervention pour les nouveaux territoires colonisés, comme les anciens. A la sortie de l’été 2021, le réseau loup-lynx estimait que la population de loups en France comptait au moins 145 territoires dits « Zones de Présence Permanente » dont 128 avec des meutes et une présence dans 45 départements français.
Bien que la pression de prédation u niveau national soit en légère baisse (-2%), la FNO ne peut s’en satisfaire. Le syndicat de représentation des éleveurs de brebis souhaite que le nouveau Plan Loup soit en cohérence avec la pression de prédation subit dans tous les territoires, depuis 30 ans. Pour cela, il en appelle à l’arrêt des freins aux prélèvements.

« Il faut aller jusqu’aux quotas autorisés. Tous les loups qui s’approchent d’un troupeau doivent faire l’objet de tirs de défense renforcés par les Louvetiers. Les activités humaines ne sont plus craintes par les loups. Seul le maintien de la peur de l’Homme serait susceptible d’écarter les loups des troupeaux protégés et de diminuer la pression de prédation drastiquement. » explique Claude Font, secrétaire général de la FNO en charge du dossier.

La révision du statut de protection du loup s’impose
Bien que le loup ait été retiré de la liste des espèces protégées menacées d’extinction en France par l’arrêté ministériel du 27 mai 2009, et que le seuil de viabilité de l’espèce (500 individus) soit aujourd’hui largement dépassé en France, le loup reste une espèce strictement protégée. La FNO souhaite son déclassement de celui-ci de l’annexe IV de la Directive Habitat. Cela permettrait de donner davantage de souplesse aux Etats membres dans la gestion des grands carnivores et surtout du répit aux éleveurs. Ainsi chaque pays pourrait assurer l’équilibre entre la conservation des espèces sauvages et la conservation des activités agricoles et pastorales. Les troupeaux de brebis sont les premières victimes des grands prédateurs.

Contact presse :
Marylène Bezamat – 06.03.99.62.07 – marylene.bezamat@orange.fr