Dans la perspective de l’atteinte du plafond légal de loup à prélever pour la campagne 2016-2017, le Ministère de l’environnement a lancé une consultation publique concernant deux projets d’arrêté prévoyant chacun la destruction de 2 loups supplémentaires afin de permettre la protection des troupeaux pendant la montée en estive au printemps 2017 et d’assurer la défense des troupeaux qui restent en pâturage tout au long de l’année.
La voix des environnementalistes est omniprésente dans ces consultations publiques alors que les éleveurs sont totalement oubliés. Nous devons reprendre la main et faire entendre la voix de l’élevage et de la production ovine !
Depuis les premiers cas de prédation du loup constatés sur les troupeaux domestiques en 1993, le nombre d’attaques et de victimes en France a augmenté en corrélation avec l’expansion du territoire occupé par le loup. Ce sont plus de 72 000 brebis qui ont péri sous les crocs de ce prédateur !
Aujourd’hui, une trentaine de départements sont touchés par le loup (contre 11 en 2009) et le nombre de victimes a plus que doublé depuis les années 2000 dépassant la barre des 2 000 attaques aux troupeaux et atteignant bientôt le record tragique des 10 000 animaux tués par an.
Cette situation est tout simplement intolérable et inhumaine pour les éleveurs et les familles touchés par ce fléau !
Pour la campagne allant du 1er juillet 2016 au 30 juin 2017, le Ministère de l’environnement a autorisé un plafond de 36 loups à abattre dans le cadre de tirs de prélèvements et de tirs de défense.
Aujourd’hui, 33 loups ont été prélevés. Toutefois, depuis le 19 novembre 2016, date à laquelle le nombre de loups détruits était de 32, les préfets ont suspendu toutes les autorisations de tirs de prélèvement comme l’exige l’arrêté-cadre.
Face à l’imminence de l’atteinte du seuil de loups pouvant être prélevés, pour la deuxième année consécutive, toutes les autorisations de tir pour assurer la protection des troupeaux seraient alors interrompues ; en conséquence, les éleveurs seraient dans l’impossibilité de défendre leurs troupeaux alors qu’on note une augmentation du nombre de victimes du loup de 7 % en 2016 par rapport à 2015.
Ainsi, le Ministère de l’environnement a élaboré deux projets d’arrêtés qui respectivement et successivement donnent droit à 2 loups supplémentaires à abattre, uniquement dans le cadre de tirs de défense simple et renforcée.
C’est un minimum ! Les éleveurs ne doivent plus vivre avec la peur au ventre de voir leurs animaux souffrir et se faire massacrer par des loups pour le simple prétexte qu’ils sont « protégés » et qu’ils participent au « maintien de la biodiversité ».
Les brebis participent bien plus au maintien de la biodiversité que ces prédateurs : en entretenant les paysages, les brebis permettent de préserver les prairies, véritables réservoir d’espèces ; elles luttent contre les incendies en débroussaillant et en maintenant des étendues dégagées qui servent de pare-feu et limitent les risques d’avalanche en montagne. En tuant des brebis, les loups tuent la biodiversité !
C’est pourquoi la Fédération Nationale Ovine demande aux Ministères concernés, en supplément de la mise en place de ces deux arrêtés, l’autorisation de prélever des meutes entières afin que la pression de prédation diminue et que les éleveurs puissent, enfin, exercer leur métier et leur passion dans des conditions décentes !
N’hésitez pas à partager ce message et à participer à la consultation publique ! La mobilisation de tous est indispensable pour faire entendre la voix de l’élevage !
Vous pouvez participer via le lien suivant :
Nous comptons sur vous !