Sur les hauteurs du village de Saint-Lary à l’estive de l’Estremaille en Ariège, dans la nuit du 3 au 4 août, un ours a poursuivi un berger après avoir attaqué ses brebis. Le troupeau était à moins de 50 mètres de la cabane. En voyant le berger, l’ours a laissé les brebis qu’il poursuivait et l’a chargé. Ni le feu, ni les lumières, ni les chiens ne l’ont arrêté. Le drame a pu être évité car la cabane à proximité a permis à ce berger expérimenté de s’y réfugier.
Pour Franck Watts, responsable du dossier Ours à la Fédération Nationale Ovine :
« En avril 2021, l’ours attaquait pour la première fois en bergerie. Cette semaine, l’ours attaque pour la première fois un berger. Jusqu’où faut-il aller ? On ne peut que constater l’échec de la protection passive des troupeaux prônée par l’Etat et la carence en terme d’éducation de SA population d’ours. Les ours doivent avoir peur de l’homme, c’est une question de sécurité publique. Les bergers, les usagers de la montage ou les troupeaux ne sont pas du gibier pour les ours. Une nouvelle fois, la FNO demande que l’effarouchement renforcé, conduit par les agents habilités de l’Etat, soit généralisé à l’ensemble des zones de présence des ours afin de leur apprendre la crainte de l’homme et de ses activités. La FNO revendique également l’autodéfense des bergers et des éleveurs, c’est-à-dire le droit d’assurer leur sécurité en cas d’attaque d’ours. Avant que nos montagnes soient désertées, il est urgent que le gouvernement assume la responsabilité de son plan de réintroduction. »
La FNO sera présente demain, lundi 9 août à 19h, à la réunion de crise organisée par la Chambre d’Agriculture de l’Ariège pour décider des actions à mener suite à cette situation invivable pour les éleveurs de montage et leurs bergers.