Face à la menace permanente du loup, Lionel Orcière, éleveur ovin près de Gap, dans les Hautes-Alpes, vit dans un stress permanent.
Les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence, la Savoie, l’Isère et les Hautes-Alpes : voici, dans l’ordre, le triste Top 5 des départements les plus prédatés par le loup en 2023, puisqu’ils ont enregistré à eux seuls plus de la moitié des attaques recensées en France.
Autant dire qu’avec sa ferme située à Rambaud, dans les Hautes-Alpes, et son alpage du Col de Larches, dans les Alpes-de-Haute-Provence, Lionel Orcières est plus que concerné par la prédation. À la tête d’un troupeau de 600 brebis, sous l’étiquette Label Rouge Agneau de Sisteron, avec sa femme et son fils, l’éleveur de 55 ans n’a pourtant pas subi de lourdes pertes. « Il y a 4 ans, j’ai perdu deux bêtes lors d’une attaque de loup sur l’estive, qui était surveillée par un berger », raconte-il. Voilà pour les dommages officiels. Quant aux dommages collatéraux, ils ne sont pas quantifiables mais ont radicalement changé la vie de cet éleveur aguerri.