Les conséquences psychologiques de la prédation

Comment survivre face au loup ? Une attaque sur un troupeau de brebis a non seulement des conséquences physiques : perte des animaux, blessures irréversibles, mais aussi des conséquences économiques : perte de productivité, agneaux non vendus.

Mais la présence du loup sur un territoire va au-delà de cela. Il crée pour les éleveurs et leurs brebis un stress permanent. Pour l’éleveur c’est la crainte quotidienne de voir son troupeau décimé. Les éleveurs sont souvent impuissants face à ce problème et incapables de se défendre à cause de procédures administratives trop lourdes. Résultat : des brebis sont tuées, parfois sous leurs yeux, sans rien pouvoir faire. Le choc face à la violence des attaques peut conduire à un syndrome post-traumatique : flashback des attaques, réveil paniqué en pleine nuit, sentiment d’isolement, dépression. Dans certains cas, suite à une attaque, un climat de paranoïa s’installe, avec le questionnement permanent «le loup est peut-être tout proche ? juste là ?», ou bien «il est en train d’attaquer le troupeau, je dois aller voir». Sans compter que cet animal sait se faire invisible, on ne le voit pas mais on sait qu’il est là. Enfin, les répercussions sur la vie quotidienne de toute la famille sont inévitables.

La montagne en sursis

MSA : La présence des loups sur le territoire Français depuis 25 ans a radicalement changé les habitudes des éleveurs en montagne et particulièrement dans les Alpes. Les solutions mises en oeuvre dans le but d’adapter l’élevage à la présence du loup ont des répercussions sur les autres activités de montagne. C’est toute la vie des territoires qui est impactée.

Les morsures de l’invisible

Vidéo réalisé par la MSA (Mutualité Sociale Agricole) Ardèche – Drôme – Loire pour expliquer les conséquences psychologique de la présence de prédateur

Les lourdes conséquences du retour du Loup

Un film de Bruno Lecomte, éleveur de chèvres laitières dans les Vosges

En Région Sud – Provence Alpes Côte d’Azur, depuis 2016, la Maison Régionale de l’Elevage, l’Institut de l’Elevage et les chambres d’agriculture ont pris en compte les contraintes de l’exposition au risque de prédation par le loup dans l’élaboration des cas-types ovins viande de notre région.

L’introduction de ces contraintes se traduit par :

  1. la mise en place d’un dispositif de protection adapté à chacune des situations décrites dans notre panel de cas-types
  2. la prise en compte des conséquences des attaques au troupeau et des changements de pratiques nécessaires, comme on les observe dans les exploitations de la région.

La conclusion de l’étude montre qu’il reste à charge pour les éleveurs entre 4 600€ et 12 100€ selon les  systèmes de production, les attaques subies et les baisse de productivités.

Il est à préciser que cette étude s’appliquer à quantifier seulement les pertes économiques annuel que subit une exploitation. Elle ne traite pas du tout des aspects psychologiques de la prédation sur les éleveurs

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