Déjà interpellé sur le sujet lors de la dernière session Chambre d’agriculture, le préfet du Tarn, Simon Bertoux, a pu constater, jeudi 4 décembre sur le terrain, l’inquiétude permanente des éleveurs face à la prédation du loup. Avant le comité départemental de l’après-midi (voir encadré) et sur l’invitation de la Chambre d’agriculture et de la Maison de l’élevage, il s’est rendu au Gaec l’Etoile du Berger à Caucalières, pour échanger avec les exploitantes mère et fille Marie-Christine Guilles et Jessica Manu, victimes ces dernières années du loup. “Nous avons pris un premier patou en 2017 car je me disais qu’il finirait bien par nous attaquer un jour, et effectivement la première attaque est arrivée en 2019”, se souvient avec émotion Marie-Christine, qui élève avec sa fille un troupeau de 680 brebis Rouge du Roussillon. Aujourd’hui, l’exploitation familiale a recruté deux patous supplémentaires pour protéger les brebis, mais la menace du prédateur plane toujours. “On ne dort pas tranquille la nuit, surtout quand on entend les patous aboyer ou qu’il y a des mouvements de troupeaux. Une fois, on a retrouvé un matin une brebis retournée sur le dos, on pense qu’elle a pris peur en voyant quelque chose, peut-être le loup…”, racontent Jessica et sa mère. Face au préfet, les élus présents ont également insisté sur l’impact psychologique important qu’engendre la prédation, “les éleveurs vivent avec une tension permanente et se sentent mal accompagnés”.
Source : Dans les élevages tarnais, la menace du loup toujours présente | Paysan Tarnais